Ma petite maison dans la prairie !

Un projet, comme l'achat d'une maison, ça se mûrit. 

Tout d'abord, on commence par déterminer un secteur. Puis un budget. On évalue, toujours en fonction du budget, la masse de travaux acceptable pour espérer en profiter rapidement.
Puis les visites commencent et tu déchantes... 

Soit t'as un budget super confortable et là, tout rentre dans tes critères, soit tu revois tes prétentions à la baisse, soit tu poireautes encore quelques années en économisant encore et toujours pour espérer finaliser ton projet. 

Finalement, rien ne se passe comme prévu. 

Un jour, tu reçois une annonce de la part d'une agence immobilière. Tu regardes la localisation. 

Mais c'est où ça ??? Attends ? y'a pas la mer ??? No wayyyyyyy !!!! 

Un peu de forcing, quelques bras de fer et beaucoup de négociation plus tard, nous voilà en direction de l'Orne, département le moins peuplé de Normandie, où, nous a-t-on dit, y'a rien à faire ! 

On se dit qu'on ne va pas faire 200 bornes pour rien, alors on appelle l'agence, et on planifie la visite de plusieurs autres maisons... tant qu'à faire ! 

On a visités celle qui allait devenir NOTRE maison en premier. 

Un coup de coeur, une évidence ! Les autres visites nous ont parus bien fades.
Et pourtant... 

                                                                                            (Si vous zoomez sur l'image, vous allez                                                                                                       découvrir la galerie de personnages d'AB                                                                                                 production... un type chelou ! )

Des infiltrations, une électricité non conforme, du plomb dans les peintures, de la moisissure sur les murs et tapisseries, une moquette repoussante, une toiture douteuse, fenêtres en bois simple, fosse non conforme... je continue ?

À priori, nous n'étions pas réticent à l'idée d'envisager des travaux... mais pas de cette ampleur !

Allez savoir pourquoi, on (je) ne s'est accordés aucune période de réflexion. Le lendemain, on rappelait l'agence pour une contre-visite. Par acquis de conscience, et surtout pour faire plaisir à mon relou de mari...

Mon mari évalue le coût des travaux, fait une offre trèsssss en dessous du prix affiché. 

Moi : "Si jamais il refuse, je divorce" !
Lui :  "T'inquiète"
Moi : "je jure de te le faire bouffer ton "t'inquiète" s'il refuse l'offre... et après, je divorce". 

Visiblement, ce goujat ne s'inquiétait pas du tout à l'idée de perdre la femme de sa vie... salaud ! ;)

Comme prévu, le maire a refusé notre offre... mais il a fait une contre-offre dans la foulée qu'on s'est empressés d'accepter.

L'aventure et... les galères commencent !

La preuve en image : 

Avec nos gros sabots de parisiens, on se doutait pas un instant que trouver des artisans disponibles se révélerait aussi compliqué qu'une épreuve de confort de Koh Lanta (je ne fais pas du touttttt référence à l'actualité avec les gilets jaunes et les foulards rouges ;) Denis Brogniart sors de ce corps !!!)

Heinnnn ??? Quoi ???? Vous êtes dispo que dans un an ????

Et c'était comme ça pour n'importe quel corps de métier.

Par conséquent, au lieu de faire des allers/retours complètement stériles à se cailler les doigts de pieds (ahhhh je suis certaine que vous pensiez que j'allais dire miches ? Hein ? j'ai HORREUR de ce mot ;) ), on a décidé de mettre ces journées à profit pour effectuer quelques travaux par nous-même. On a commencé par ôter les papier-peint, puis le carrelage, puis les meubles de la salle de bain, puis on a fait tomber une cloison, puis deux, etc... Mine de rien, ça représente une belle économie.

Est-ce que le rêve a tourné au cauchemar ? Pas un seul instant !
Bien entendu, c'est galère de sacrifier presque tous ses week-ends pour des rdv que certains n'honorent même pas. C'est tout aussi galère de faire des travaux dans une maison non chauffée. 

Mais à l'évidence, cette maison, en dépit de son état, on l'aime ! Sinon, je doute qu'on supporterait tout ça avec autant d'enthousiasme :)

Et comme je le disais hier sur Instagram :

"Ne dit-on pas qu’il n’y a pas de chemin vers le bonheur. Le bonheur, c’est le chemin."

À très vite,

Sanasan,