samedi 20 juin 2015

La romance... De la littérature bas de gamme?







Hello tout le monde,

Aujourd'hui article un peu spécial suite à conversation un peu spéciale!

Mais tout d'abord une petite citation :

"La romance est le genre littéraire qui rencontre le plus de succès et le moins de respect"
                                          Pamela Regis (A natural history of the romance novel - 2003)

Il y quelques jours, je suis allée au resto avec des copines et nous avons tout naturellement abordé le sujet de nos lectures. 

Quoique... En réalité, j'ai abordé le sujet de mes lectures du moment ;)

Et là... Catastrophe nucléaire... 

J'ai osé "avouer" que je lisais de la romance, beaucoup de romances et parmi celles-ci, des livres des éditions Harlequins, entre-autre (enfin j'ai dis ça naturellement... Pour me rendre compte plus tard que je venais d'avouer une ignominie... Terme que je n'ai plus entendu prononcer depuis que j'ai arrêté de regarder les schtroumpfs c'est à dire il y a à peu près 2... ans ;) ). 

Bon j'avoue! J'ai enfoncé le clou en "avouant" lire aussi des romans de la collection J'ai Lu "Aventures et passions" vous savez, ces couvertures-là :



Je dois reconnaître que sortir un livre avec une couverture pareille sur la ligne 13 du métro parisien, avec tous les tordus que l'on peut y croiser, peut s'avérer légèrement risqué!

Depuis, fort heureusement, "j'ai lu"a fait quelques progrès. Voici la couverture de la réédition à paraître en juillet en prochain. 


Un peu plus classe n'est-ce pas? 

Bon revenons-en à nos moutons, je m'égare. 

Je vous parlais donc de la réaction de mes amies à l'évocation de mes lectures pour le moins heum... honteuses (notamment parce qu'elles ont fait une fixette sur le mot Harlequin, comme si je venais de prononcer une obscénité... Quoique...).

Et le moins que l'on puisse dire c'est que leurs préjugés sur la romance sont nombreuses (ce n'est pas de la littérature, ce sont des romans de supermarché, c'est pour les beaufs, c'est pour les nanas désespérées qui n'arrivent pas à pé-cho, etc...).

Et là, je dois dire que j'étais effarée par leur méconnaissance totale de la culture de la romance. Et c'est bien de cela qu'il s'agit, car lorsque l'on s'intéresse un tant soit peu à ce genre, les catégories et sous-catégorie se croisent et s'entrecroisent allègrement. Et que ce genre littéraire (et oui il s'agit bien d'un genre littéraire qu'on le veuille ou non), se décline à l'infini.

Commençons par la définition de la romance (mettons de côtés pour l'instant les romans Harlequins et A&P nous y reviendrons). 

Qu'est-ce que la romance? Bon là je me suis pas foulée, je suis allée chercher la définition sur Wiki ;) 
Je vous la fais courte "c'est une histoire d'amour entre deux personnes (peu importe le sexe!) pour qui cela se termine bien. 
Voici la définition complète si ça vous intéresse :

Donc si l'on en croit cette définition, des auteurs tels que Jane Austen, Georgette Heyer, Les soeurs Bronté (Jane Eyre hein! Pas les hauts de hurlevents qui est clairement un drame) mais également Kathleen Woodiwiss (auteur publié par J'ai lu dans la fameuse collection A&P) seraient donc des auteurs de romances (auteurs cités par Wiki).

Peut-on dire de Jane Austen qu'elle est un auteur d'une sous-catégorie de la littérature? Assurément la réponse est non. 
C'est bien de la romance mais c'est également de la littérature classique. 
Une excellente littérature classique, mais également une excellente romance. En disant cela je pense au sublimissime "orgueil et préjugés".

Mais alors c'est quoi le problème avec la romance? Et bien c'est tout simplement l'étiquette qu'on lui colle de romans de mauvaises qualités, parce que l'on associe souvent le genre aux romans publié par des éditeurs par très regardant sur la qualité d'écriture et aussi reconnaissons-le, la mauvaise réputation qu'elle a dans l'hexagone. 

Mais avec la désaffection flagrante de la population pour la lecture d'une manière générale. Ne serait-il pas temps de redonner ses lettres de noblesse à tout type de lecture, et j'entend par là, la romance d'excellentes ou de qualité moyenne, les BD, les romans de gare, etc...

Après tout, ne vaut-il pas mieux lire un roman, n'importe lequel, dont l'écriture n'est certes, peut-être pas celle d'un "Goncourt", que de ne rien lire du tout?

Ne serions-nous pas un peu élitiste en France? Il semblerait que oui, parce qu'au States et en Grande-Bretagne la romance est très populaire et ça n'a pas l'air de leur poser tant de problème que ça!

Je vais me faire l'avocat du diable et défendre également les livres des collections citées précédemment (A&P, Harlequin). Quand je parlais plus haut des catégories qui se croisent et s'entrecroisent allègrement. Je sous-entendais par là que certains auteurs dont nous pouvions trouver les oeuvres publiées aux presses de la cité, chez J'ai Lu, etc... Pouvais également avoir été publiés chez Harlequin par exemple, et vice et versa (bon là j'avoue j'ai en tête la chanson des inconnus, les Tranxène 200 ça vous parle, fallait que je le place celle-là ;) ). 

Vous ne me croyez pas? Je vais vous citer l'exemple d'une romancière que j'apprécie tout particulièrement et dont je vous parlerai très prochainement sur le blog. 
Il s'agit de Catherine Coulter, auteure très populaire aux états-unis, beaucoup moins en France forcément! 
Et bien cette auteure est publiée chez les Presses de la cité (tout de suite ça fait très sérieux, avouez-le!), chez J'ai Lu dans la collection A&P que j'apprécie tant et enfin chez Harlequin! Oui, oui vous avez bien compris!
Certes, il existe parfois (oui parfois pas tout le temps) une différence entre la qualité de ses différents textes mais à chaque fois on y retrouve la patte de l'auteur! 

Pour conclure, bon, je vais vous épargner la pavé et la faire plus courte, la lecture quelle qu'elle soit, à mes yeux restent de la lecture... 

Et on peut très bien aimer lire Proust, Dostoievski, Hugo et apprécier de se détendre avec une excellente romance quelque-soit son type.

Alors la romance, de la littérature bas de gamme? Pas toujours, même si parfois elle peut-être d'un niveau d'écriture discutable. 
Et puis n'oublions pas, il s'agit d'une histoire de goût avant tout. 
Et n'en faut-il pas pour tous les goûts? 

Bon week-end!

Sanasan




4 commentaires:

  1. tout à fait d'accord avec toi ! l'important c'est avant tout de lire et tant pis si ça n'est pas le dernier Michon ou Quignard. Moi aussi j'ai beaucoup de mal à défendre ce genre, dans lequel j'ai publié un roman en début d'année. Comme je travaille dans l'Educ, je l'ai écrit sous pseudo pour ne pas me faire tacler c'est triste non ? alors que je suis hyper fière d'être allée au bout de mon projet...

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  2. Crois moi tu peux être fière de toi... Ecrire une romance, n'en déplaise aux mauvaises langues, demande autant d'investissement et de travail que pour l'écriture de n'importe quel autre genre de roman... On a un vrai problème avec ça en France, c'est fou!

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  3. Pour moi c'est un genre littéraire comme un autre, pas un bas de gamme, c'est vrai que quand on aime pas on a un certain a priori. J'adoooore les romances mais je déteste les romances érotiques par exemple, pour autant jamais je ne dirais que c'est du bas de gamme.
    C'est comme dans tout genre, il y a des navets et des excellents !

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